Peut-on vraiment construire une maison à énergie positive ?

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Une maison à énergie positive, est-ce possible ?

Par définition, la maison à énergie positive produit plus d’énergie qu’elle n’en utilise : elle vous rapporte de l’argent. Bien évidemment, dans une région comme La Réunion, ce concept attire de plus en plus de particuliers. En effet, ici, les panneaux solaires offrent d’excellents rendements et on réussit assez facilement à réduire ses dépenses électriques. Peut-on vraiment aboutir à ce résultat chez soi ? Si oui, comment y parvenir ?

Au-delà de son aspect écologique, les atouts de la maison « BEPOS »

Les Bâtiments à énergie positive (BEPOS) entrent dans la logique de transition énergétique que nous devons poursuivre pour protéger la planète. Vraiment écologiques, ils reposent sur l’usage d’énergies renouvelables, n’en utilisent que très peu et en émettent davantage.

Naturellement, les atouts pour les occupants sont perceptibles sur plusieurs plans. Avant tout, ces habitations totalement autonomes permettent de réduire drastiquement les factures énergétiques. Et cela pour la consommation d’électricité, la climatisation, le fonctionnement des équipements électriques en tous genres (piscine, électroménager, high-tech) ou encore la production d’eau chaude sanitaire.

Contrairement à la maison passive qui demande un minimum d’énergies et vise l’autonomie énergétique, la construction BEPOS ambitionne spécifiquement de réinjecter l’électricité fabriquée en surplus. Elle se révèle plus onéreuse au moment du chantier (15 à 20 % selon Jean-Jacques Barreau, directeur technique de LCA-FFB, mais elle constitue un véritable investissement, rentable à terme.

Bien évidemment, si elle coûte plus cher à ériger, la maison à énergie positive vaut également davantage sur le marché. Au moment de la revente, les propriétaires peuvent logiquement prétendre à une somme nettement supérieure. Cela s’explique en raison du potentiel du bâtiment (par rapport à une maison du même type, de la même époque et de la même surface).

La maison autosuffisante est-elle une utopie ?

Si l’on en croit son principe essentiel, la maison BEPOS n’a même pas besoin d’être raccordée au réseau traditionnel électrique. En effet, elle est capable d’en générer bien plus que ce dont elle a réellement besoin. Dans les faits, il faut comprendre que cette conception reste dépendante des aléas de la météo.

Autrement dit, pendant les périodes d’ensoleillement, il y a effectivement un surplus de production, avec la possibilité de revendre de l’énergie et de gagner de l’argent. Mais il ne faut pas oublier que les panneaux solaires ne fonctionnent pas en période de pluie. En ce sens, on a encore besoin, ponctuellement, de l’électricité « classique » dans une maison à énergie positive.

Comment construit-on une maison à énergie positive ?

L’approvisionnement en électricité d’une maison à énergie positive repose logiquement sur les chauffe-eau solaires et autres panneaux photovoltaïques. Pour consommer le minimum en termes de ressources, l’habitation doit être protégée de façon optimale. La toiture, très exposée aux rayons UVA et UVB, devra être réellement plus épaisse (minimum 40 cm, contre 20 en habitation traditionnelle? De même pour les murs qui seront isolés avec une couche de matière d’au moins 20 cm.

Particulièrement sensibles à la chaleur, les vitrages seront au moins doubles et éventuellement équipés pour filtrer les rayons du soleil. Cela évitera que la maison ne monte en température (et dans l’optique d’utiliser le moins possible de ventilation ou climatisation).

De plus, l’orientation de la maison sera mise en perspective avec la recherche d’une moindre consommation énergétique. On évitera au maximum d’exposer au soleil les pièces les plus fréquentées. Enfin, on choisira des matériaux écologiquement performants, aussi bien pour l’isolation (laine de bois, chanvre, ouate de cellulose) que pour l’ossature (bois, acier).